i. Vous savourez un délicieux repas avec un ami -ou du moins avec un individu avec qui vous pouvez parler sans avoir une furieuse envie de dégainer une pelle ou de vous pendre- autour d'une table. mais malheur! il ne reste qu'une misérable part de pizza au fond de la boîte. comment réagissez-vous?
Sachant que c'est le dernier bout de pizza, je vais proposer tout simplement de partager la dernière partie. Je vais lui faire un sourire avant de finalement me rendre compte que ce geste nous aurait permis à tous les deux de passer une agréable soirée et surtout de profiter de cette dernière part que nous voulions tous les deux dégustés.

ii. Désirant passer une heure ou deux à regarder un film avant de vous rendre dans un nightclub où vous boirez ardemment, vous vous rendez au vidéo-club du coin avec un ami, une conquête ou autre. vous épiez les rayons de la boutique, et alors que vous vous y entendiez le moins, votre compagnon émerge de nulle part avec une comédie romantique à la main -ce que vous détestez. comment réagissez-vous?
Je lui demande de changer son choix de film sachant que c'est vraiment l'une des choses que je déteste le plus. Je ferais tout pour me montrer convaincante sans pour autant paraître méchante ou bien de critiquer son choix. Puis, comme je suis le genre de fille toute mignonne, j'accepterais s'en doute de le voir après le film que j'aurai choisi.

iii. Vous vous baladez au parc, vous êtes sur le point de pecho sauvagement le mec ou la meuf qui vous fait de l'oeil depuis des lustres quand un groupe d'enfants vous asperge d'eau. comment réagissez-vous?
Je me dis que c'était peut-être un signe du destin et que dans le fond j'étais pas faite pour rencontrer ce type. Je ne pourrais jamais en vouloir aux enfants, je suis plus du genre à les protéger que vouloir leur faire payer ou autre. Je refuse que tout mal leur soit fait. Je vais quand même expliquer aux enfants que ce qu'ils ont fait est mal et pas très bien venant de leur part.

iiii. Vous arpentez les rues de la ville quand vous bifurquer dans une ruelle moins fréquenté quand vous voyez au loin une mamie se faisant voler son sac, elle tente de se débattre en tapant le voleur à l'aide e canne mais rien n'y fait. comment réagissez-vous?
Je serais choquée de la scène, je n'aurais pas osée bouger et surtout j'aurais rapidement demandée de l'aide, c'est-à-dire que j'aurais appelée la police. En clair j'aurais fait ce qu'une personne normale se doit de faire.

Ma vie n'a jamais été vraiment rose, j'ai vécu l'absence d'un père, la mort d'une mère et je le vivais encore mal aujourd'hui. Je sais bien que si je suis différente de la plupart des autres filles c'est à cause de certaines choses que j'ai pu vivre dans ma vie qui m'ont changée ou pire encore anéantis pour certaines. Je vis depuis mes dix ans ici à Boston, je me sens bien dans cette ville bien que quelque chose me manque, j'ai un vide en moi et je sais bien qu'il est présent depuis l'accident de ma mère, depuis sa mort. Mon père et moi nous n'avions jamais eu comme but de venir nous installer ici mais, après tout après tout ce temps je me dis que c'était une excellente idée et que du nouveau ne me ferait pas de mal moi qui rêvait d'explorer de nouveaux lieux, de rencontrer de nouvelles personnes aussi et de pourquoi pas pouvoir m'épanouir et construire quelque chose comme je l'espérais depuis ma tendre enfance. Dans ma tête je suis peut-être encore une enfant.. S'en doute trop rêveuse, trop tendre, trop sensible. Trop collante ce qui m'apporte quelques soucis et surtout encore bien trop naïve. Beaucoup me disent que cela m'empêchera de vivre comme une personne totalement normal, parfois je me demande si les gens ne me prennent pas pour une folle au fond. Je ne suis pas folle, simplement différente et je sais au fond de moi que je ne changerais jamais. À cette époque j'étais encore une fille raisonnable et calme, je n'aurais jamais fait quelque chose de mal ou bien jamais fait des choses qui auraient pu décevoir mon père non plus. Depuis toute petite je ressentais cette envie d'être parfaite aux yeux de mon père bien que lui n'avait jamais été tendre avec moi, il travaillait la nuit et ne rentrait que très tard la nuit alors je ne le voyais quasiment jamais ce qui me rend encore triste par moment.

Je pensais vraiment que c'était les seuls problèmes que je pourrais subir dans ma vie mais, ce ne fut pas le cas. Mon père en manque d'argent fit quelque chose que je n'avais pas acceptée au début, je n'appréciais même pas ce qu'il faisait mais, je ne pouvais rien lui dire, je devais me taire par peur de prendre une claque parce que je contrariais ses projets. J'ai essayée de comprendre son geste et de me dire que c'était pour le bien d'un enfant ou, disons qu'il avait réussi à me le faire avaler et me faire croire une chose pareille. Mon père pour gagner de l'argent en plus, avait décidé d'adopter un orphelin. Désormais un homme de plus allait vivre avec moi et je m'imaginais tellement de choses dans ma petite tête, moi qui est fille unique je m'imaginais déjà très attachante envers et lui un peu comme mon protecteur, comme un grand-frère qui ferait tout pour me venir en aide et m'aider mais, j'étais loin de m'imaginer que la relation que nous allions avoir était bien plus complexe. Je n'ai jamais compris son geste, je n'ai jamais pu dire si c'était bien ou mal.. Je dormais tranquillement dans mon lit, j'avais toujours eu du mal à dormir parce que chaque soir je me demandais si mon père reviendrait ou non et ce soir-là.. Sidney était entré dans ma chambre, s'approchant dangereusement dans mon lit avant de venir s'y installer. Mon regard c'était perdu dans le sien alors que je ne comprenais pas, je n'arrivais pas à comprendre ce qui l'avait poussé à me toucher de cette manière. Il m'avait d'abord embrasser, il déposait de tendre baiser sur ma peau douce pour ensuite lier nos deux corps. Est-ce que c'est un viol ? Je ne l'avais même pas repoussée, comme si je n'en avais pas la force parce que je me disais que peut-être c'est parce qu'il m'aimait où je n'en sais rien.. Il m'inspirait comme confiance et malgré que ce qu'il faisait était mal, je n'arrivais pas à lui en vouloir parce que j'étais trop naïve et douce pour dire quoi que ce soit.

Je n'avais jamais réussi à lui dire non ou même à lui dire oui, je ne disais jamais rien. Je préférais subir et me taire comme si j'acceptais ce qu'il me faisait.. J'acceptais tout simplement mon destin. Je dois même avouer que j'ai changée depuis toutes ces nuits où il venait me rejoindre, je ne suis plus la même et je ressens en moi comme un sentiment de culpabilité. Je sais que ce que je fais c'est mal et justement, je devrais le lui faire comprendre, me défendre et l'arrêter parce que mon père ne serait pas fière de moi mais, comment dire.. Je suis dépendante de ces actes, de ce moment et j'en ai toujours envie et de plus en plus. Certaines personnes sont dépendante de l'alcool, de la drogue.. Des choses qui vont détruire peu à peu leurs corps et biens moi c'est quasiment pareils. Ce qui me détruit c'est tous ces moments passés avec Sidney qui font de moi une personne différente, il a provoqué un changement en moi et ça me fait tout drôle. Je me rends compte qu'au début, j'acceptais seulement mon sort sans forcément apprécier ce qu'il pouvait me faire. Je laissais faire sans dire quoi que ce soit mais aujourd'hui je me rends compte que j'en ai besoin, que cela me procure une sensation de désir alors que je me sens toujours à la fois coupable de le laisser jouer avec mon corps. Je ne suis pas spécialement comme qui dirait consentante mais j'accepte qu'il me fasse l'amour comme une bête, j'accepte tout parce que je commence petit à petit à m'attacher à ce moment qui semble précieux pour lui. Chaque soir, j'attends sa venue.. Je sais qu'il va venir et toutes les nuits il se glisse dans mon lit. Je deviens folle, folle parce que je suis bien la seule à accepter ce genre de choses, c'est un peu comme si le fait qu'il me viol m'excitait de plus en plus et me détruisait à la fois me laissant dans un état pitoyable ensuite. Je n'osais même pas imaginer la réaction de mon père et je pensais même qu'il ne le serait jamais. Enfin c'était avant cette nuit là. Bizarrement pour une fois il était rentré plus tôt du travail et je pensais même que s'il était de retour c'était tout simplement parce qu'il n'avait pas trouvé une femme avec qui il pouvait passer la nuit. Sidney était dans mon lit, comme chaque soir il m'avait fait l'amour avec tant de violence, il me faisait subir cette colère qu'il ressentait au fond de lui et je me laissais humilier comme chaque soir, je prenais de plus en plus de plaisir à ce qu'il pouvait me faire. C'est à ce moment-là que j'avais enfin compris que j'étais devenus vraiment accro.. Il s'était endormit près de moi pour une fois, habituellement il quittait toujours mon lit avant mais, là. Ce fut une voix qui le réveilla de son sommeil, mon père. Jamais je n'avais vu mon père en colère, enfin si mais, jamais de cette manière. Il tapait de plus en plus fort et je pouvais voir Sidney qui commençait à ne plus supporter ses coups. D'une manière je pensais que mon père me vengeait de ce qu'il avait bien pu me faire alors que d'un côté je refusais tout simplement que du mal lui soit parce que même après tous ces instants passés avec lui, je ne pouvais pas l'imaginer comme une mauvaise personne. Je n'arrivais pas à voir le monstre en lui et je voyais plutôt un homme gentil alors que c'était pas tellement le cas. Parfois je rêve qu'il fasse autre chose avec moi, je me demandais aussi ce que nous étions ou plutôt ce que j'étais pour lui : un coup temporaire ou plus ? Lui c'était quoi pour moi en fin de compte ? Mon violeur ou tout simplement le garçon qui m'a rendue dépendante au sexe et surtout à apprécier la violence. Je me sens toujours aussi coupable de n'avoir rien dit mais, ce qui est fait est fait.

« Qu'est-ce que tu fais dans son lit ! » Je comprends la réaction de mon père, lui qui voulait que je reste vierge jusqu'au mariage.. C'était raté. Je n'étais pas fière de moi et je restais avant tout à l'écart choquée avant de lui venir en aide. « Tu as exactement une heure pour foutre le camp de cette maison, de Boston et même de l'état. Sinon je te jure que tu seras arrêté pour viol... Ne crois pas que tu t'en tires sans rien. Je connais du monde dans la police et tu auras une tentative de viol sur ton casier judiciaire. Je peux t'assurer que ce n'est rien en comparaissons de ce que je pourrais te faire. J'avais tout fait pour que mon père le lâche avant de regarder Sidney qui ne semblait vraiment pas en bon état.. Je ne m'inquiétais même pas à propos de ce qu'il allait m'arriver après son départ mais, je pensais à la douleur qu'il ressentait en ce moment même. Je me sentais coupable de ce qu'il lui arrivait parce que je n'aurais pas été là jamais Sidney n'aurait pas eu ce genre de problème avec mon père. Je ressentais ce besoin d'être présente pour lui. « Sid, est-ce que tu vas bien ? » Doucement je l'ai aidé à se relever avec ma force de chips avant qu'il ne me repousse partant dans sa chambre en colère. Je pouvais sentir mon coeur qui battait fortement dans ma poitrine et je ne pourrais jamais supporter son absence parce que je devais l'avoir près de moi.. Je ne pouvais pas le laisser partir sans moi parce que moi, moi je n'avais tout simplement pas le courage de l'abandonner alors que quelque chose me reliait à lui. J'avais commencée à pleurer, je me rendais compte qu'au final je me faisais du mal à moi toute seule alors qu'au début c'est lui qui m'en faisait mais, je m'en rends même plus compte désormais. C'est devenu quelque chose de banal et justement le perdre pourrait me détruire c'est certain. « Je dois y aller, tu ne comprends pas qu'il va me foutre en prison parce que j'ai voulu m'amuser avec toi ! Tu n'es rien pour moi ! Tu n'es qu'une distraction pour mes nuits ! Rien de plus. Je ne veux pas aller en taule pour toi... Tu n'en vaux vraiment pas la peine. » Je n'ai pas pu me retenir de le gifler, blesser par cette remarque alors que moi je prenais peu à peu conscience de ce que je ressentais pour lui. Mon attachement pour lui me rendait heureuse mais, me faisait souffrir en même temps. Les mots partirent tout seuls et je regrette s'en doute encore de lui avoir dit une chose pareille. Je venais de lui dire que j'appréciais nos moments, je les adoraient. J'étais limite maso parce que je prenais du plaisir à ce qu'il me fasse mal. J'étais devenu totalement folle et limite désespérer. « Tu dis cela pour lui faire plaisir toutefois, tu sais que c'est faux... Tu adores nos moments autant que moi... » J'avais réussi à perturber Sidney, c'était la première fois que je disais quelque chose sur ce que nous faisions depuis quelques temps maintenant. J'ai attendus le moment où il doit s'en aller pour lui dire une chose pareille. Il n'a pas mal réagis, il aurait très bien pu me faire regretter mes paroles mais, je n'avais pas peur au contraire j'attendais de voir ce qu'il serait capable de me faire mais, il ne fit rien. Sidney me donna son numéros, je devais le contacter à mes dix-huit ans âge où je n'aurais plus mon père sur le dos et je serais tranquille. « Il y a une meilleure manière de se quitter. » Nous nous étions quittés de la plus belle des manières je dois dire.

J'en voulais à mon père, je lui en veux de nous avoir séparés parce que maintenant il était devenu quelqu'un d'important dans mon monde. Je n'appellerais pas ça de l'amour.. Je ne sais pas si je pouvais être capable de tomber amoureuse de lui, surement oui. J'étais devenu accro et de la pire des manières possibles ! Finalement je regardais le temps passer, reprenant ma vie normalement l'oubliant où peut être pas complètement et le jour de mes dix-huit ans je pris contact avec lui comme il m'avait si gentiment invitée à le faire. Il m'annonça où il était et je ne perdis pas de temps. J'était redevenu sa victime, sa chose et sa poupée. Une nouvelle fois j'acceptais mon sort sans refuser, il était toujours aussi violent et n'avait aucune limite sauf celle qu'il imposait. Un jour, il repartit me laissant une nouvelle fois, me laissant par la même occasion un défi : celui de le retrouver. Aujourd'hui je suis beaucoup plus proche de lui qu'il ne le croit et je compte bien refaire surface dans sa vie après tout ce temps.