i. Vous savourez un délicieux repas avec un ami -ou du moins avec un individu avec qui vous pouvez parler sans avoir une furieuse envie de dégainer une pelle ou de vous pendre- autour d'une table. mais malheur! il ne reste qu'une misérable part de pizza au fond de la boîte. comment réagissez-vous? Oh t'inquiètes, vas-y, prends-la j'te la laisse. Au pire, deux kilos en plus sur toi, ça se remarque même plus !

ii. Désirant passer une heure ou deux à regarder un film avant de vous rendre dans un nightclub où vous boirez ardemment, vous vous rendez au vidéo-club du coin avec un ami, une conquête ou autre. vous épiez les rayons de la boutique, et alors que vous vous y entendiez le moins, votre compagnon émerge de nulle part avec une comédie romantique à la main -ce que vous détestez. comment réagissez-vous?
Ehm, t'as qu'à me proposer la mélodie du bonheur t'en qu'on y est ! Attends, j'vais choisir le film, moi, plutôt. Et hop, rayon -18.

iii. Vous vous baladez au parc, vous êtes sur le point de pecho sauvagement le mec ou la meuf qui vous fait de l'oeil depuis des lustres quand un groupe d'enfants vous asperge d'eau. comment réagissez-vous?
Dites donc bande de morveux, allez plutôt mater votre mère avec le voisin dans votre cuisine ! Ah et toi, arrêtes de manger, on dirait une baleine terrestre.

iiii. Vous arpentez les rues de la ville quand vous bifurquer dans une ruelle moins fréquenté quand vous voyez au loin une mamie se faisant voler son sac, elle tente de se débattre en tapant le voleur à l'aide e canne mais rien n'y fait. comment réagissez-vous? Je déteste l'injustice, je rattrappe le mec lui promettant des choses pas très catholique, un bon coup bien placé, le mec tombe à terre et hop Mémé retrouve son sac et un petit billet pour moi par gratitude !

bordel billie, ramènes ton cul ! elle use et abuse de ce baton de nicotine qui disparait entre ses doigts. vas te faire mettre, elle pense, mais elle jette la clope, elle l'écrase sans y prendre garde et elle s'avance vers le comptoir. t'as des clients à servir j'te rappelle ! c'est bien parce que t'es bonne au pieux que j'te garde, connasse. et puis elle sourit, se sourit indécent, provocateur, celui qui ne lâche pas ses lèvres et qui dit "un jour tu te mettras à genoux devant moi, et pour d'autres raisons que les putes qui le font devant toi". une main vient prendre place contre ses fesses, et glisse sous la microjupe qu'elle est obligée de porter. un pas en arrière, son talon aiguille poignarde le pied de l'homme aux mains baladeuses. il échappe un cri, la traite de salope et lui dit qu'il la baise. j'ai meilleur goût que ça, asshole. elle passe derrière le bar, sourire hypocrite, elle se penche en avant fixant l'homme face à elle de ses yeux de biche tandis que lui a le regard beaucoup plus bas. à part mon corps, qu'est-ce que je peux vous servir ? t'as voulu jouer aux grandes billie, t'as voulu faire comme ta soeur, te tirer de chez toi, laisser entre eux les deux cons qui t'ont mis au monde et voilà où t'as atteris, obligée de servir de gros pervers alcoolique qui ne pensent qu'à te sauter pour gagner du fric, obligée de coucher avec ton patron, pour qu'il te renvoie pas à la rue. t'avais une bonne situation, un père homme d'affaire qui te prenait pour sa princesse depuis que sacha s'était fait la mal, une mère qui t'offrait tout ce dont tu souhaitais et puis non, t'es trop conne, t'es partie. et puis t'as envoyé cette lettre, t'as dit à ton père de pas s'en faire, sérieusement tu croyais qu'il allait lire ces mots sans rien faire ? il a engagé ce type, il était mignon, il s'est dit qu'il allait te plaire et il l'a envoyé te chercher. il est venu boire un verre, une fois, deux fois, il a même fini bourré pour tes beaux yeux bleus. lui il glissait pas ses mains sous ta jupe, un mec bien quoi, alors tu l'as raccompagné chez lui, et puis t'es restée. j'te dénoncerais. il a l'air sûr de lui, tout du moins, il essaye de le paraître. elle sourit, ce même sourire provocateur. alors je pars. elle prend son sac, il la rattrappe par le bras, la sert contre lui et presse ses lèvres contre les siennes. attends encore un peu. c'était mignon, t'as même cru que tu t'étais attachée et puis du jour au lendemain, un petit post-it sur le lit. "Billie, dégages, j'veux qu'tu sois partie avant que je rentre. G." t'as pas pleuré, t'es pas comme ça toi, t'es plutôt rancunière, t'es habituée à ce que l'on soit à tes pieds, à ce que l'on te supplie te rester, pas à ce que l'on te vire. t'es qu'une connasse billie, tu reprends demain à 19heures. et hop, il envoie valser ta culotte. deux mois. trois mois. tu comptes même plus les jours, t'en as rien à foutre, de toute manière ta vie est pourrie, un véritable merdier, tu te fais et t'en es consciente, pourtant t'attends tu fais rien parce que t'es sûre que ça va bientôt être ton heure de chance. et voilà, c'est arrivé si vite, t'as rien compris, un infarctrus, les médecins ont dit. en tout cas, il était mort, comme ça. un jour il était là, il te sautait, le lendemain tu le retrouvais mort dans son pieux. et puis t'as pas tout compris mais il paraît qu'il a parlé de toi dans une lettre, qu'il a dit qu'il te faisait confiance, ce que le juge ne sait c'est qu'il voulait simplement dire que tu baisais bien, mais tu t'es retrouvée avec le bar sur le dos. ça a duré quelques temps et puis t'as trouvé quelqu'un pour le reprendre, tu lui as vendu plus cher que prévu, mais il t'a sauté et il a accepté. puis, l'autre est revenu. billie, tu veux pas arrêter tes conneries un peu ? j'te demande rien en échange, mais viens, j'ai un appart', il est trop grand pour moi. il t'explique ce qui c'est passé, avant le post-it, qu'il a revu ton père, que ce dernier t'avait vu avec lui et qu'il avait menacé de lui faire un procès s'il ne te ramenait pas chez lui. alors il s'est dit qu'il vallait mieux que tu partes, que si tu voulais voir ton père, tu irais sans que l'on ne t'y force. de toute manière, t'es comme ça, tu fais les choses sur des coups de tête, tu refuses toujours de te plier à ce qu'on te demande. et puis t'as accepté, t'as pris tes affaires et t'es allée chez lui. il t'a fait des cadeaux, il t'a ramené des fleurs, des jolies robes et tout ce que tu pouvais souhaiter. il n'avait pas peur d'être ruiner, il était héritier. et puis vous avez fumé, vous avez bu, il t'a lancé un pari viens, tu m'épouses ! t'as rigolé, il a pris ta main, il t'a emmené, vous avez réveillé un pasteur, vous avez chanté et il t'a embrassé. mais t'es pas faite pour cette vie, t'es qu'une gamine qui vend son cul pour se trouver un job, t'es qu'une connasse qui chauffe et qui se barre en te laissant sur place. t'es pas faite pour la vie de famille, l'amour te répulse, t'es pas la bonne mère de famille qui s'occupe de faire le repas à ton mari, t'es même pas capable de faire cuire des pates sans mettre le feu à la cuisine. alors t'es partie. "je dégage, j'serais partie avant que tu sois rentré. (c'est bien c'que tu m'avais demandé ?) Kiss baby boy. ps, en vrai, tu mérites mieux. " vous avez signé des papiers, t'as pas tout compris, t'étais trop perchée et te revoilà toi-même, libre comme l'air prête à faire jouir les petits puceaux devant le lycée à la vue de tes longues jambes sous ta microjupe. tu retrouves un job, t'es payé trois fois rien mais tu t'en fous, la coke te rapporte bien assez pour te payer une retraite avant l'heure. tu recommences à draguer les mecs casés, tu te bas avec leur copine, tu finis la lèvre fendue et puis elle vienne te soigner. t'en as rien à foutre de si c'est bien ou c'est mal. les conneries c'est pour maintenant, les conséquences c'est pour après. live fast and die young BB.