i. Vous savourez un délicieux repas avec un ami -ou du moins avec un individu avec qui vous pouvez parler sans avoir une furieuse envie de dégainer une pelle ou de vous pendre- autour d'une table. mais malheur! il ne reste qu'une misérable part de pizza au fond de la boîte. comment réagissez-vous?
- Ca dépendra de mon humeur. Si je suis de bonne humeur, je lui laisse, sinon, je lui fais comprendre clairement que s'il a le malheur de toucher à ma part de pizza, je lui planterais la fourchette dans la main.

ii. Désirant passer une heure ou deux à regarder un film avant de vous rendre dans un nightclub où vous boirez ardemment, vous vous rendez au vidéo-club du coin avec un ami, une conquête ou autre. vous épiez les rayons de la boutique, et alors que vous vous y entendiez le moins, votre compagnon émerge de nulle part avec une comédie romantique à la main -ce que vous détestez. comment réagissez-vous?
- Je lui dis que s'il tiens à dormir au chaud cette nuit, il repose ça où il l'a trouvé sur le champ. Pas de pitié.

iii. Vous vous baladez au parc, vous êtes sur le point de pecho sauvagement le mec ou la meuf qui vous fait de l'oeil depuis des lustres quand un groupe d'enfants vous asperge d'eau. comment réagissez-vous?
- Je balance le môme dans la marre d'à côté, histoire qu'il comprenne ce que c'est que d'être mouillé et publiquement humilié.

iiii. Vous arpentez les rues de la ville quand vous bifurquer dans une ruelle moins fréquenté quand vous voyez au loin une mamie se faisant voler son sac, elle tente de se débattre en tapant le voleur à l'aide e canne mais rien n'y fait. comment réagissez-vous?
- Un regard d’allumeuse pour le déstabiliser et un bon coup de pied entre les jambes pour le calmer ! On agresse pas les personnes âgées, tout de même. La grand mère me donnera un peu d'argent ou un bonbon pour me remercier bien sûr.

Bonjour. [...] Bah oui je m'assois j'ai pas besoin de votre accord. Je suis censée faire quoi ici en fait ? Parce que [...] Ah. Faut que je me présente, c'est ça ? [...] d'accord... Bon alors je m'appelle Alice. Alice Lockheart. J'ai 19 ans. Voilà. Je peux y aller ? [...] Quoi ? [...] Ma vie ? Vous voulez que je vous raconte ma vie ? Bah voyons... [...] Je commence par où ? [...] Par le début ? Ah d'accord vous êtes du genre chiant vous... [...] C'est bon, c'est bon je vais le faire. Alors ...

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J'ai pas beaucoup de souvenirs de mon enfance, avant mes neufs ans, je me souviens que de quelques moments, comme des flashs un peu; je sais pas si on peut appeler ça des souvenirs, en fait. Je sais ce que mes parents et mon frère m'ont dis, c'est tout. [...] Bah oui je vais vous parlez de ma famille. [...] Bon, soit vous la fermez,soit moi j'me barre parce que j'ai pas besoin de tout ça, ok ? Vous voulez connaître ma vie, vous allez la connaître, alors laisser moi parler un peu. [...] Merci. Donc je disais ...

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Je suis née en France, à Lyon. J'ai pas grandis dans la ville, plutôt dans la montagne qu'il y a pas loin; dans le trou du cul du monde quoi. Ça m'allait bien pour faire des conneries avec Will apparemment. Will c'est mon frère, mon grand frère. On a sept ans d'écarts, et c'est le meilleur. Ma mère s'appelle Angélique. C'est le genre de maman très gentille, mais un peu possessive sur les bords, mais pour le coup c'était pas un ange du tout. Elle à toujours eu un petit problème avec l’alcool. Rien de grave, une ou deux bouteille de Vodka par jours, c'est pas méchant. Mais bon, on s'y fait. Mon père, Sam, LE père cool et laxiste par excellence. Ah oui, mes parents sont divorcés depuis avant ma naissance.Ils se sont séparés dès qu'elle est tombée enceinte de moi. Mon père habitait en Amérique. Il y a toujours habité, c'est à ce demander comment on est venus au monde, mon frère et moi. Avec ma mère et mon frère, jusqu'à mes neufs ans, on habitait dans un trou pommé à quelques kilomètres de Lyon, dans la montagne. Mon père venait de temps en temps en vacances, l'argent lui manquait pas donc un billet Amérique/France ou deux de temps en temps lui trouait pas le porte monnaie.

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Donc oui, à partir de mes neufs ans, ma mère a décidé d'aller habiter en Russie, près de chez sa sœur russe; "tante" Nadia, et du coup, on l'a suivie. Me demandez pas pourquoi, j'ai pas vraiment compris moi même. Et [...] Quoi encore ? [...] Si ça m'a rendue triste ? [...] J'vous en pose des questions moi ? Non. Voilà vous m'avait fait perdre le fil là. Putain ... Ah !

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On avait un appartement minable à Moscou. Le genre d'appart avec des cloison aussi épaisses que des feuilles de papier, bien humide, et où on entend les voisins gueuler dans toute les langues du monde dans la cage d'escalier.Le quartier était mal famé, et la nuit j'avais l'impression de dormir près d'une autoroute tellement il y avait du bruit. J'ai eu du mal au début enfin bref on va pas épiloguer.
Elle tout de même inscrite dans une école primaire respectable, à l'internat bien sûr (en Russie ça existe les écoles primaires avec internat). Dans une école spécialisée dans la danse en fait. J'aimais pas forcement ça à l'époque, au début c'était plus une torture qu'autre chose, mais j'y ai pris goût. Mon frère, lui, était dans un lycée pas très bien réputé qu'il détestait, à l'internat également. Avant Moscou, à l'école, j'étais le genre d'élève modèle, soumise et un peu larguée sur les bords. Tout le monde me rentrait dedans. A Moscou, j'étais tout l'inverse. J'étais souvent toute seule, et personne venait m’embêter. J'étais un peu pointée du doigt, parce que j'étais l'étrangère, mais un regard méchant et une bousculade plus tard, ça allait mieux. Grâce à ma tante et ma mère, et un prof particulier, je parler un peu russe, enfin c'était pas extraordinaire quoi; j'avais neufs ans, donc le langage basique de chez basique; mais ça suffisait. J'avais un peu de mal avec cette langue et je prononçait mal les mots la plupart du temps. Dans la cour de récréation, je passais mon temps à lire ou dessiner sur un petit carnet.
Ma mère m'a inscrite à l'internat quelques semaines après mon arrivée dans l'école, et je me souviendrais toute ma vie de ma première nuit la ba. Nous étions quatre, cinq ou six par chambres, et j'ai débarqué dans une chambre de cinq où il y avait une place de libre. C'est dans cette chambre que j'ai rencontrée Anatasia Olaya. Ma meilleure amie. Avec cette fille ça à roulé tout de suite, on a commencé à parler, à rire, puis on a fini par plus dormir de la nuit. Même goûts, même âge, même vision du monde., vous voyez le tableau. On était devenue inséparable, et rentrer chez moi le weekend devenait une torture. Anastasia, c'est pas un ange, alors autant vous que les quatre cent coups, on les as fait et refais toute les deux. Les fouteuses de merde, le gangster .... [...] Ecoutez je vais finir par vous frapper. ... Merci. Bref. THE team quoi.

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Avec Anastasia à mes côtés, les années passaient à la vitesse de la lumière. Tellement vite que j’eus très vite quatorze ans, et Will vingt-et-un. L'année décisive pour lui. Il s'était trouvé un petit job dans un restaurant, et avait économisé depuis ses dix huit ans pour que le jour de ses vingt-et-un ans, il parte en Amérique. Et il l'a fait, je m'en souviens, il nous a annoncé qu'il partait le soir même après avoir mangé son gâteau. Notre mère était complètement bourrée, et donc hypersensible, c'était limite si elle se trainait pas à ses pieds pour le retenir. Moi je me souviens n'avoir pas pleuré, ni parlé. Ca m'a vraiment fait ... mal. Bref. J'étais au collège maintenant, et avec Anastasia, on était encore dans la même classe. Les profs ne devaient pas oser nous séparer malgré tout ce qu'on faisait. Et les années collège filèrent très vite aussi. Jusqu'au lycée.

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Je m'en souviendrais toujours. L'élément déclencheur. On avait toute les deux 18 ans, et on était dans les meilleures danseuses de notre école. Et comme en Russie, quand on est bon dans quelque chose, il faut l'être encore plus, on commençait à avoir des profs particuliers de telles ou telles danses. Celui que je n'oublierais jamais s'appelle Mr.Andreï. Je me souviens plus de son putain de prénom imprononçable. Ce gars nous avait toutes les deux en privé pendant deux heures chaque semaines. Et un jour, abuser d'Anastasia, toute l'année en fait. Je le savais pas. Cet enfoiré lui avait fait du chantage, car il pouvait s'il le voulait, la renvoyé au Mexique (sa famille étant la ba). Elle avait peur et savait pertinemment bien que si elle me le disait, je réagirait au quart de tour et que les choses tourneraient mal, pour nous deux. Puis un soir,à la fin de mon cour particulier avec lui, ça m'est aussi arrivé. J'avais beau faire tout ce que je pouvais rien n'a pu empêcher les choses se de passer. J'étais alors dans la même situation qu'Anastasia, et ne lui disait rien. Le semaine d'après, il a voulu recommencé, et j'ai réussis à m'enfuir.J'ai tout dis à Anastasia, qui m'a tout dis aussi. Et à partir de là, tout est allé très vite.

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Nous avions alors 19 ans toute les deux. C'était le lendemain soir du soir de ma fuite. Mr. Andreï rentrait le sourire aux lèvres dans le parking de l'école pour prendre sa voiture et rentrer tranquillement chez lui retrouver sa femme et ses enfants. Il ouvrit la porte de sa voiture et s'installa sur son siège.
"Bonsoir professeur."
Mr. Andreï se retourna en sursaut, Anastasia était assise à l'arrière, le sourire aux lèvres. Andreï lui lança un regard pervers.
"Anastasia ..."
"Ta gueule."
Il se retourna un sursaut une nouvelle fois et vit que j'étais penchée sur sa fenêtre qu'il avait laissé ouverte.
Je sortis un revolver de mon short et lui plaqua contre le front.
"Sors de cette caisse."
Il écarquilla les yeux et se mit à bégayer.
"Alice, voyons, pose cette arme tu veux ?"
"Bouge de là j'te dis !"
Anastasia observait la scène sans un mot, un regard vengeur braqué sur l'homme qui l'avait abusé pendant toute l'année. Mr.Andreï sortit de la voiture les mains en l'air, continuant de supplier. Anastasia sortit à son tour et commença à le fouiller. Elle sortit son porte feuille et observa scrupuleusement ce qu'il y avait à l'intérieur. Beaucoup de liquide, et deux cartes bleues.
"Les codes, vite."
Il s'exécuta. Anastasia prit aussi sa montre et son vieux téléphone, qu'elle écrasa d'un coup de talon par terre.
"A genoux."
Le professeur suivis mes ordres, Anastasia l'attrapa par les cheveux il lui tira la tête en arrière pendant que je lui mettais le canon dans la bouche. Je chargea l'arme et le regarda avec un regard furieux. Dieu que j'avais envie de lui faire exploser la cervelle à cet instant. Pour moi, et surtout pour Anastasia, et surrement toute les autres. IL pleurait et bavait en baragouinant des "pitié" et tout sorte d'autre mots ridicules. J'ai appuyé sur la détente. Je n'avais pas chargé le revolver. Il ouvrit grand les yeux, se prit mon poing dans la figure, mon pied entre les jambes, et le talon d'Anastasia dans le ventre. Elle lui cracha au visage, je fis de même et monta au volant, Anastasia à côté de moi.

"Brûle en enfer salopard !"
Elle lui fit un doigt, je démarrais la voiture, et nous étions parties pour les Etats-Unis.

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Voilà. Vous dites plus rien maintenant ? Tu m'étonne. Bon allé moi je m'arrache j'ai mieux à faire, merci pour l'écoute, ça fait du bien ! Monsieur le psychiatre; mes respect, bonne journée, et allez vous faire foutre.