pourquoi courir pourquoi mourir ‹ Je commençais toutefois à comprendre une chose : la lumière ne représente rien, si elle n'a jamais lors de nos heures sombres, affronté l'obscurité qui nous a entouré.
J'aurais pu tout laisser tomber, abandonner mon être et attendre le coup de grâce; mais alors, de manière improbable, alors que j'étais au plus bas de ma foi; j'ai pris les armes, la rage du perdant, la fureur impossible à taire, celle qui hurle :
" Je vais te faire fermer ton horrible trou béant qui te sert de gueule, Paris. Toi et tous tes rejetons qui errent dans tes rues. Toi et tes maisons sans vie, aux murs gris, je te hais, et je vais donner le peu qu'il me reste de dignité et de colère, pour te changer, détruire les sourires pleins de bassesses hypocrites et malsaines qui s'y cachent.
Je hais tes cafés pleins de soit-disant artistes incompris qui n'ont jamais rien accompli de leur vie sans l'argent de papa-maman-chef-d'entreprise. Je hais tous ces clans invisibles qui se sont forgés au fil des années, des gosses de riches, aux catins modernes qui vont nous faire croire qu'il existe réellement une dignité à se faire tringler par trois mecs après trois coupes de champagnes dans une ruelle pas loin du Queen; Vous n'êtes pas une mode. Je crache sur vos fringues hors de prix, qui reflète votre angoisse glacée que l'on se rende compte de votre atrophie génitale. Depuis le jour où vous m'avez méprisé, j'en fais de même, ayant gardé ma fierté au détriment de votre fausse sympathie.
Je hais tes places qui acceuillent les culs transpirants de cette génération qui a suivi celle des immigrés acceuillis en France, qui insultent le pays pour lequel ses parents ont sué à y devenir citoyens, qui osent encore parler de colonialisme sans avoir une seule notion d'Histoire dans leurs crânes écervelés, parlant de religion, de bouffe hallal et autres conneries parlant de valeurs et de foi, en comettant tous les crimes et paradoxes possibles par rapport au mode d'emploi qui leur est imposé dans leurs putain de mosquées. Arrêtez de porter des tee-shirts "I'M PROUD TO BE MUSLIM", vous provoquez les amalgames vous-même, en s'habillant de ces couleurs, tout en se bourrant la gueule et volant des gens innocents. Vous êtes la honte de vos parents.
En parlant de religion, Paris, je hais tes Eglises, tes témoins de Jéovah voulant me refourguer leurs conneries. Si j'avais un alien dans mon bide, je l'aurais déjà éjecté depuis longtemps tellement ils me font chier ! Depuis des années ça dure, quand est-ce que quelqu'un va leur dire d'arrêter leurs conneries et de se mettre à faire quelque chose de concret pour leurs semblables. Des gens crèvent de faim dans les rues, et des fortunes sont dépensées pour colporter la bêtise sectaire légale. C'est incompréhensible.
Je hais tes camés insultant à longueur de journée les gens comme moi, obligés de prendre trois acides pour être un minimum sociables; tu es pleine de contrastes, des baba-cools n'ayant que leurs reggae et leurs fringues hors de prix pour ressembler à des clochards. Des égarés, des damnées, qui au final, me ressemblent tous un peu, excepté la torpeur et l'aveuglement que provoque leur connerie innée. Tu n'es que stéréotypes, clichés, et paradoxes honteux.
Je hais le désespoir que tu vomis chaque jour sur nos coeur, nous regardant tous, du haut des nuages noirs. Que les flammes dévorent tes ruelles pavées, que la tempête engloutisse tes plus bas quartiers, tandis que moi, dans tout ce chaos, je respirerai l'air d'une haine enfin apaisée. "
Aujourd'hui, je me sens bien, car j'ai vomi toute cette bile sur papier. Le soleil est haut dans le ciel, la lumière domine enfin. Je sens que ça va être une bonne journée.


de battre mon coeur s'est arrêté ‹ l'espoir m'a permis de vivre et m'évader de ce monde qui me désolait. trop de déceptions, sur cette terre où trône la haine, où les gens s'entretuent et se font la guerre. J'ai réussis à me créer un monde, modelé à mes envies. il est loin d'être parfait, la réalité ne peut s'empêcher de déteindre sur cette esquisse de paradis. quand j'y suis, la peur me gagne, la sensation d'enfermement m'envahit car je crains d'être propulsée de nouveau dans la réalité: banale et navrante, je n'y ai pas ma place.
mais parfois, il devient impossible de s'évader, impossible de penser. on se retrouve comme condamné dans le silence, le moment est suspendu, et on balance entre deux mondes, on hésite entre le coeur et la raison. Entre notre monde et la réalité. ça nous apparaît comme un dilemme. Et je me retrouve donc là, à la frontière de ma vie, ou de cette vie. et ca me rend folle, de faire un choix, car je sais que je ne pourrais pas éternellement passer d'un monde à l'autre.