Lorsqu'un enfant démontre un comportement violent, on pointe immédiatement les parents et la mauvaise éducation ou encore la télévision et les jeux vidéos. Dans certains cas, ils sont totalement dans le faux, mais dans mon cas à moi c'est la pure vérité et tout ça en même temps.

J'ai grandi dans la ville détroit. Mon père était un chômeur alcoolique qui ne respectait pas les femmes. Dès que m'a mère faisait un truc qu'il détestait, il lui collait sa main au visage. Et il faisait de même avec moi. La seule personne à être épargné dans tout ça était mon grand-frère. C'était un garçon et donc, le deuxième homme de la famille. Son rôle était de tout dire ce que les femmes de la maison faisaient de mal. Alors pour ceux et celles qui disent que le comportement d'un enfant n'est pas nécessairement lié à son éducation, allez vous faire foutre.

Je n'ai jamais aimé ma famille. Mon père était un sale con et ma mère une pute qui n'était pas capable de faire face à mon père. Moi, je n'étais pas ainsi, je lui faisais face sans cesse et c'est pour cette raison que je me faisais souvent frapper. Certains diront que j'étais folle de lui tenir tête, mais ça m'a endurcie. Aussi, ce que je n'ai jamais dit à personne, c'est que je recherchais simplement son amour, je cherchais à avoir son approbation, à lui ressembler. J'ai bien réussi mon coup puisque de nos jours, c'est moi qui violente au premier instant ma copine.




Au lycée j'étais une vraie petite peste, une gothique ou encore une sorcière, comme disait ceux et celles qui avaient peur de moi. D'ailleurs, j'en profite pour dire que ce n'est pas pour faire de la magie noire que j'éventrais des animaux, c'était pour le plaisir et la curiosité. Je n'avais que très peu d'amis, mais ceux que j'avais, me vénéraient. J'étais leur déesse, leur prêtresse diabolique, leur guide satanique et leur princesse des ténèbres. J'étais loin de pouvoir prétendre au titre de reine du lycée, mais plutôt à celle de la pute du lycée. J'avais 14 ans et je faisais découvrir le sexe au jeune de mon âge : 20 $ et je leur faisais leur première fellation sur l'heure du diner dans les toilettes de l'école. J'aimais cela et puis ça me permettait de m'acheter des fringue encore plus tape à l'oeil. D'ailleurs, aucune autre ne pouvait rivalisé avec moi côté vestimentaire. Je me considérais officiellement la reine de la mode... Quoique pour certains, j'étais la plus moche. C'était donc les deux extrêmes. Heureusement pour moi j'avais des fans qui ne pouvaient pas se passer de moi.

Si seulement mon seul problème était psychologique... Mais non, je me défonçais avec de la marijuana, de la cocaïne, de l'ectasie, la drogue du viole et parfois même l'héroïne. J'étais presque une junkie. Je dis presque parce que curieusement, j'étais si déphasée de la réalité, si perturbé dans mon esprit que parfois, j'arriverais à m'auto-sevrer sans en subir de conséquence. Vous savez ? Comme ces filles maigrelettes qui mangent sans arrêt sans pouvoir grossir. Moi, je me droguais sans en ressentir les effets ''Trop grave''. D'ailleurs, j'étais bénie par les dieux ! Pourvoir se défoncer sans cesses sans trop gâcher sa vie, c'était la joie. Quoique, ce n'est pas pour rien que je me maquille autant. Oui, je suis hyper sexy, j'ai un cul d'enfer bandant qui fait rêver tous ceux et celles qui pensent à moi, mais côté visage, mais si je suis vraiment très belle, mon maquillage très lourd permet de cacher mes yeux vraiment trop cerné. Oui, je l'avoue, sans maquillage je suis affreuse à voir, je suis complètement démolie par la vie. Mais je tue le premier qui me voit sans maquillage et qui ose m'en parler.




À dix-huit ans, je suis plus dévergondée que la majorité des adultes. J'avais presque tout essayer : alcool, drogue, sexe et tout ce qui vous passe par la tête. Mais j'en voulais plus, toujours plus. Je voulais laisser ma marque sur cette terre et vivre ma vie à 100% sans aucune contrainte. Je voulais quelque chose ? Je le prenais. Je voulais faire quelque chose ? Je le faisais. Je voulais quelqu'un, je l'avais. Contrairement à d'autres, je n'ai jamais eu deux visages, je ne me suis jamais cachée de qui j'étais et de ce que je voulais être. Certains dirons que je suis devenue comme ça à cause de mon histoire, que je pourrais changer, être une fille bien, mais non ! Je veux rester comme je suis et continuer à vivre ainsi. J'aime me défoncer, j'aime m'envoyer en l'air pendant des heures et avec n'importe qui, j'aime passer mes soirées en boîte à m'amuser ou encore à faire chier les autres. Rien au monde me ferait changer. Je suis qui je suis. T'aime pas que je sois si vulgaire ? T'aime pas que je te traite en objet ? En animal ? Je m'en fous, je fais ce que je veux. Vous n'existez que pour rendre mon existence plus intéressante.